Présentation

Dans un paysage vallonné magnifique, à la tête du bassin versant de la rivière Nicolet, Saint-Camille occupe un territoire de 81 km carrés, à 60% sous couvert forestier. Sa superficie est de 82,650 km2. Les citoyens de Saint-Camille sont reconnus pour leur accueil, leur ouverture et leur engagement dans le développement et l’animation de la communauté.

La MRC des Sources compte quant à elle sept municipalités soit Asbestos, Danville, St-Adrien, Saint-Camille, St-Georges de Windsor, St-Joseph de Ham Sud et Wotton. La ville centre de notre MRC est Asbestos, située à 21 kilomètres au nord-ouest de Saint-Camille.

Parmi ses principaux services, Saint-Camille possède son école primaire, son bureau de poste, son épicerie locale et une corporation de développement local. Son principal secteur économique est l’agriculture. Son dynamisme dans les secteurs communautaire et culturel fait la fierté des Camillois avec son centre culturel dont le diffuseur de spectacle et la galerie d’art sont reconnus à travers tout le Québec

 

Symbolique des éléments du logo municipal

Les Mains
L’entraide, la solidarité, l’union,
le respect et la protection de son environnement

Les grands espaces verts
La ruralité, le calme

L’arbre
La continuité et la force de l’union des citoyens du Canton de Saint-Camille

 

Un peu d’histoire

En 1848, un dénommé Edouard Desrivières, orfèvre de la région de Québec posa son sac et sa hache sur ce territoire forestier des Cantons de l’Est encore vierge et rempli de promesses. Son compagnon de voyage, M. Drolet, poursuivit son chemin en direction sud jusqu’à un lac qui n’avait encore ni nom, ni riverain (le lac Drolet).

Quelques années plus tard, Zoël Miquelon, poète et bâtisseur, arriva à l’Équerre, premier nom donné à Saint-Camille. Lui et ses partenaires pionniers entreprirent la fondation de la municipalité de Saint-Camille en 1868. Il fut le premier secrétaire (directeur général) de ce qu’il a nommé, comme dans l’une de ses plus belles poésies, « Mon village ».

Ingéniosité et esprit de communauté

Saint-Camille a prospéré très rapidement, comme la plupart des villages québécois de cette époque, avec l’agriculture et toute la structure socio-économique qui en découlait. De nombreuses fermes, de nombreuses entreprises de transformation, des services de proximité bref, une sorte d’autarcie de village comme cela se vivait un peu partout dans les régions du Québec. Puis, après la deuxième guerre mondiale, le mouvement migratoire des populations rurales vers les grandes villes a conduit Saint-Camille et les autres villages dans une sorte de récession lente mais continuelle. La population est passée de 1100 habitants en 1911 à 440 dans les années ’80.

Afin d’y conserver une certaine vitalité, dès 1977, un groupe de onze personnes désirant centraliser les services bureaucratiques de la localité, créent une société sans but lucratif, appelée « Les Entreprises bénévoles » et font l’acquisition du bâtiment de la Coopérative agricole, laquelle n’était plus en opération. Au-delà de 80 personnes, de 14 à 75 ans, participent bénévolement aux travaux nécessaires à la métamorphose de ce bâtiment. S’ensuit la relocalisation de la Caisse populaire Desjardins, qui en devient plus tard propriétaire, le bureau municipal et pour quelques temps la Mutuelle d’Assurance. La caserne des pompiers, le bureau de poste, la bibliothèque et la maison des jeunes viennent compléter la réunification.

Un foisonnement d’initiatives collectives

Par la suite, en 1984, la Féerie des fleurs et le comité d’embellissement font leur apparition pour la préservation de notre environnement horticole et paysager. Toujours dans les années ’80, un groupe de promoteurs appelé le Groupe du Coin décide de passer à l’action en rachetant la bâtisse qui abritait l’ancien magasin général. Des gens de la communauté et des environs mettent sur pied un formidable projet qui deviendra, en août 1988, Le P’tit Bonheur de Saint-Camille. Une sorte de magasin général de services, un centre communautaire et culturel, un lieu de rencontres au quotidien ouvert à toute la population et qui rayonne encore aujourd’hui bien au-delà les frontières du village.

Au début des années ’90, une nouvelle sonnerie d’alarme se faisait retentir avec la « crise du bureau de poste ». La communauté se mobilise à nouveau et réussit à assurer le maintien de ce service des plus importants, symbolisant la vie d’un village québécois.

À travers toutes ces années, de nombreuses associations ont également participé activement à la réputation du village en matière d’activités communautaires et sociales. On n’a qu’à penser au Club d’âge d’or (aujourd’hui Club fadoq), au Cercle de Bonne entente (fermières), aux Chevaliers de Colomb, à la Popote roulante, au comité des loisirs, au Carnaval, etc. Saint-Camille est devenu, au fil du temps, un véritable symbole du développement local intégré reconnu au Québec et même au-delà.

Inverser la tendance démographique

La Municipalité fait encore une fois appel à l’ingéniosité et à la solidarité des Camillois en lançant, en 2001, un plan d’action permettant à différents acteurs de la communauté de réfléchir et d’agir ensemble pour augmenter la démographie du village. Ainsi, la Municipalité et ses citoyens, la Corporation de développement socio-économique de Saint-Camille, l’école primaire Christ-Roi, le P’tit Bonheur, la Clé des champs, la Caisse populaire Desjardins, deux propriétaires de terrains et les éventuels acheteurs ont uni leurs forces afin de développer deux projets domiciliaires dans la municipalité et d’augmenter la population de 10 %.

En 2006, ces actions inspirent un article sur cette impressionnante petite bourgade de la campagne québécoise dans le célèbre journal français, Le Monde diplomatique. En 2010, la population franchissait le cap des 500 habitants, et atteignait 511 habitants au recensement de 2011, soit une augmentation de plus de 14 % entre 2006 et 2011. La persévérance et la clairvoyance de nos leaders visionnaires locaux, qui ont su s’adjoindre de très nombreux partenaires, portent fruits. Après plus de 80 ans de décroissance démographique, nous pouvons maintenant affirmer avec fierté que Saint-Camille a bel et bien renversé la vapeur !

« La paroisse de Saint-Camille paraît agréablement sise sur d’immenses plateaux de verdure. L’horizon s’en rapproche sous des couleurs diverses et des formes variées. En certains endroits on voit des montagnes où alternent des ceintures d’arbres et des champs en culture. Ailleurs c’est l’ondoyante forêt. Les bois sont l’érable, l’orme, le merisier, le tilleul, le hêtre, le frêne et le pin. Le sapin, la pruche et l’épinette dominent dans les endroits bas et humides.

Le village repose sur un plateau légèrement arrondi. Les vallons qui l’entourent alimentent d’un côté un petit ruisseau, de l’autre, la Madeleine, une petite rivière. Remarquons que la nature, ici, est tout entière aux défricheurs. Elle n’offre rien aux muses. Point de nappes d’eau tranquilles où les astres et l’azur se mirent, point de vagues écumantes. En revanche vous avez les brises de l’est, le bruissement des arbres feuillus, le léger murmure des rivières et des ruisseaux. »
Extrait de : « La paroisse de Saint-Camille », L’abbé L.-A. Lévêque, 1908